Wednesday, April 29, 2009

ÉTATS-UNIS / HAÏTI / VISITE / Laura Bush à Port-au-Prince pour promouvoir l’éducation et la lutte contre le sida


La Première dame des États-Unis d’Amérique, Laura Bush, a effectué, ce jeudi, à Port-au-Prince, une visite d’environ quatre heures pour promouvoir l’éducation et la lutte contre le sida. Elle s’est prononcée pour une augmentation des fonds alloués au Pepfar et a souligné, à l’adresse d’écoliers haïtiens bénéficiaires d’un programme de l’Usaid, l’importance des études.

9 h 15. Depuis déjà près de trois heures, les environs de l’aéroport international Toussaint Louverture regorgent de policiers nationaux et d’agents spécialisés de l’ambassade des États-Unis en Haïti. La circulation est quasiment dense dans certaines artères de la capitale, tandis que dans d’autres, prévues pour le passage du cortège de la Première dame, elle est fluide.

À l’aéroport, des agents de sécurité de l’ambassade montent la garde et un limier flaire le matériel des journalistes. Une trentaine de minutes plus tard, l’avion de l’épouse du président américain, Georges W. Bush, atterrit.

9 h 51. De gris vêtue, souriante, Laura Bush descend la passerelle de débarquement de l’avion. À sa suite : une délégation d’une trentaine de membres. Elle est accueillie par le Premier ministre Jacques Édouard Alexis, le ministre des Affaires étrangères, Jean Raynald Clérismé, et l’ambassadeur des États-Unis en Haïti, Janet A. Sanderson. Mme Bush ne fait aucune déclaration à la presse. Cà et là, sur le parcours de son cortège, se remarquent des groupes de curieux tenus à distance par les agents des forces de l’ordre.

Au Palais national, un tête-à-tête avec le président René Préval durera 15 minutes. La presse n’est pas informée de la teneur de la conversation qui s’est déroulée au bureau du chef de l’État. Quelques minutes plus tard, les deux personnalités se présenteront au Salon jaune pour la photo souvenir.

Des progrès considérables

11 h 02. Au Bicentenaire, à un pas du bidonville Cité l’Éternel, la Première dame des États-Unis visite les centres du Groupe haïtien d’étude du sarcome de Kaposi et des infections opportunistes (Gheskio). Le ministre de la Santé publique et de la Population, Ronald Auguste, est sur les lieux. Le fondateur du plus grand centre haïtien de traitement des maladies sexuellement transmissibles, Jean William Pape, et d’autres responsables présentent les trois axes prioritaires d’intervention de l’institution: services, recherche et formation.

Aujourd’hui, informe le Dr Pape, le taux de personnes infectées s’élève à 2, 2%. À travers le pays, Gheskio travaille avec un réseau composé de 116 institutions partenaires. Plus de 140 000 patients y sont consultés annuellement. Durant ces dix dernières années, plus de 34 000 professionnels de la santé, tant du secteur public que du secteur privé, ainsi que 700 leaders communautaires et religieux ont été formés au centre. «

J’aurais aimé que le peuple américain sache qu’il n’y a pas que les pays d’Afrique qui sont bénéficiaires du President’s Emergency Plan for AIDS Relief (Pepfar) [Plan d’urgence du président pour la lutte contre le sida] », déclare la Première dame des ÉtatsUnis. Le Pepfar, ciblant une quinzaine de pays, est un projet de 15 milliards de dollars et d’une durée de cinq ans (2003-2008). Mme Bush se réjouit que le Congrès planche déjà sur la phase II du plan et souhaite que les législateurs en augmentent les fonds.

Encourager le dépistage du VIH/sida

11 h 25. La Première dame s’entretient avec trois jeunes séropositifs pris en charge par les centres Gheskio. L’un d’eux, une élève de 19 ans, déclame un poème traitant de la « délinquance juvénile ». Saluant les efforts déployés du côté haïtien dans la lutte contre le sida, Laura Bush appelle les jeunes à « se faire dépister pour mieux gérer leur vie ». Car, dit-elle, « il y a plein de choses que l’on peut faire même si on est atteint du sida. Il faut se protéger et protéger son partenaire ».

Elle s’entretient également avec un groupe de femmes séropositives qui ont reçu des prêts dans le cadre d’un programme de microfinance dirigé par le centre Gheskio. Un programme de 270 000 dollars américains pour 600 bénéficiaires.

« Welcome Ms Bush »

12 h 45. Après une visite de quelques minutes à l’ambassade américaine à la Place d’Italie, la Première dame se rend, à Delmas 5, au Collège Saint-Martin de Tours, où se poursuit l’ « Initiative pour le développement des jeunes en dehors du milieu scolaire » (Idejen). Un programme d’éducation financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et visant la réduction du taux d’alphabétisme, officiellement à 50%.

Dans une salle, des jeunes se hâtent de terminer des objets d’art ou l’impression d’un maillot frappé d’un : « Welcome, Ms Bush ». D’autres mettent la dernière main à une broderie. Dans une salle voisine, des élèves sont plongés dans des exercices de lecture et d’écriture. En présence du ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Bien-Aimé, Laura Bush souligne l’importance du programme Idejen qui permet aux jeunes non seulement de reprendre le chemin de l’école, mais aussi de gagner des revenus grâce aux métiers appris. « Jeunes, il est important de continuer les études », insiste-t-elle.

13 h 51. La Première dame franchit les portes de son avion. Destination : Mexique. Là-bas, elle doit participer au lancement d’un partenariat entre le Mexique et les États-Unis pour une campagne de sensibilisation au cancer du sein et un programme de recherche.

Vendredi 14 mars 2008

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