I will express my opinions and analysis on the state of the world, with an emphasis on America. I will not ignore my alma mater Haiti, which has been pictured as the worst country in the Americas. However, only a few knew that Haiti was the world's first black-led republic and the first independent Caribbean state since 1793. Creole, French and english articles will be uploaded here. I invite subscribers, friends and guests to comment and provide constructive feedback. Together we are stronger.
Thursday, September 24, 2009
Coopération / Matt Damon octroie deux millions à Haïti
Sensibilisé par l’ambassadeur de bonne volonté d’Haïti, Wyclef Jean et encouragé par le Clinton Global Initiative (CGI), l’acteur hollywoodien Matt Damon décide d’octroyer une enveloppe de deux millions de dollars américains, à travers son organisation humanitaire Water.org, au pays le plus pauvre de l’hémisphère, lequel il a visité il y a un ans, mois pour mois .
Cette enveloppe permettra de fournir de l'eau potable à 50 000 familles et des installations sanitaires en Haïti pendant trois ans. L’annonce a été faite mardi à l’ouverture plénière de la cinquième réunion annuelle de la CGI qui se tient du 22 au 25 septembre 2009, à Manhattan, New-York.
« Le développement du programme de Water.org en Haïti aidera la population à rompre avec le cycle des maladies et de la pauvreté », croit Gary White, co-fondateur de l'organisation humanitaire. « Etant le pays le plus pauvre de l'hémisphère occidental, le cas d'Haïti est extrême, commente M. White, avec près de la moitié de sa population qui n'a pas accès à l'eau potable ».
L'engagement de Water.org en Haïti devra toucher les gens à travers des programmes de subvention tout en explorant l'opportunité de s'associer avec les institutions de micro-finances du pays à travers une innovation dans le secteur de la finance, le Watercredit. Cette initiative permettra d'accorder de petits prêts à des individus ou des communautés pour résoudre leurs problèmes d'accès à l'eau.
Une campagne sociale a été également lancée pour collecter des fonds en vue de relever ce défi. A cet effet, un site web dénommé « The Haiti challenge » a même été créé pour non seulement recueillir des fonds, mais aussi pour s'attirer la sympathie des internautes en établissant des liens avec les sites sociaux les plus populaires de la planète (Facebook, Twitter …).
Nous saluons le geste. Mais nous sommes préoccupés face au niveau elevé de corruption dans notre pays; nous nous demandons si la majeure partie de cette somme ne sera pas plutôt alloué au fonctionnement de bureau au lieu des réalisations nécessaires. Attendons voir.
Saturday, August 29, 2009
Une vieille gauche avilie
Si j’étais de gauche, je serais obligé de reconnaître que les pouvoirs politiques de l’après-Duvalier ont été souvent aux mains de personnes qui, à un titre ou à un autre, se réclamaient de la gauche ou pouvaient être considérées comme venant de la gauche: soit qu’elles aient été des militants de base ou des dirigeants de « l’action patriotique » dans la diaspora, soit qu’elles aient été impliquées dans des mouvements communautaires de type TKL, soit qu’elles aient eu à la bouche des promesses de lutte contre l’exploitation et l’exclusion, soit qu’elles aient critiqué « l’ordre établi», le «statu quo », soit qu’elles aient pris l’inégalité pour cible principale, même quand les analyses étaient bancales, les propositions floues, les attitudes plus opportunistes que sincères. Non seulement, de nombreux membres des gouvernements qui ont mal dirigé ce pays venaient de cette nébuleuse, en venaient aussi les membres et dirigeants des partis qui se trouvaient alternativement, ou parfois en même temps, au pouvoir et dans l’opposition, comme l’OPL ou la Fusion.
Si j’étais de gauche, je dresserais les portraits de ceux qui sont devenus leurs propres caricatures : Il y avait ceux qui chantaient « si w vle revandike » avec Manno Charlemagne, ceux qui citaient Althusser et Samir Amin, ceux qui ne citaient personne parce qu’ils voulaient de l’action sans théorie, ceux qui prenaient des allures de mystère, clandestins connus et fiers de l’être, ceux qui tenaient le discours du changement, de la nécessité du changement, ceux qui accusaient tous ceux qui ne faisaient pas partie de leurs groupuscules de faire partie des «forces anti-changement ». Il y avait les « apparachik » aux réflexes et passés staliniens, les petits soldats, les groopies, les gurus…
Si j’étais de gauche, je serais obligé de reconnaître que, depuis plus de vingt ans, ce sont ceux-là qui mènent les politiques néolibérales. C’est parmi eux aussi qu’on a pu identifier quelques champions de la corruption dont le savoir-faire est tel qu’un ministre de Duvalier ferait auprès d’eux figure de débutant. Aujourd’hui, ce sont les mêmes qui mènent ces mêmes politiques, tandis que des forces étrangères interviennent pour « rétablir l’ordre » menacé par les manifestations d’étudiants et d’ouvriers, ce sont eux qui crient halte à la montée du salaire minimum, ce sont eux qui, lorsqu’ils ne sont pas directement au pouvoir récoltant quand même quelques miettes par un ministre à eux, un directeur général à eux n’osent pas, ne peuvent pas, ne savent pas défendre les discours revendicatifs, voire les produire eux-mêmes ou les traduire en proposition réaliste et intelligente de gestion de la chose publique.
Ce sont eux qui réclament moins d’État. Ce sont eux qui se complaisent, s’étalent, pataugent dans la permanence de la présence étrangère qui protège leur sommeil plus qu’autre chose. Ce sont eux qui ont retrouvé leurs vieilles habitudes sociales : amis de classe, condisciples de classe… Ce sont eux qui, hauts fonctionnaires, dirigeants politiques et hauts cadres, gagnent gros salaire tandis que la pauvreté est la même, tandis que le niveau d’éducation reste le même, tandis que les conditions d’existence de la majorité ne s’améliorent pas et que l’écart se creuse plus vite encore qu’hier entre riches et pauvres.
Si j’étais de gauche, je serais obligé de reconnaître l’indigence théorique de ces activistes muets et de ces bavards peu profonds, indigence telle qu’ils ne proposent rien, subissent, adhèrent, obéissent. Je serais obligé de constater que l’opportunisme politique et l’indigence théorique ont conduit, en ce qui a tait aux conditions de vie et à l’organisation sociale, la reproduction empirée du même.
Si j’étais de gauche, Dieu, que j’aurais honte et me sentirais bafoué. Et que je m’empresserais d’aller chercher, loin de cette bande, des gens avec qui penser, agir, et partager des convictions.
Par Lyonel Trouillot ,
mercredi 26 août 2009, Le Matin
IMMIGRATION/ETATS-UNIS/HAITI La réforme de l’immigration fixée à 2010
Ils se sont mobilisés dans plusieurs villes des États-Unis récemment. En avril dernier, la déclaration de la Secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, lors de sa première visite en Haïti, les avait reconfortés. Quatre mois après, la trentaine de milliers de sans-papiers* haïtiens vivant aux États-Unis sont dans l’attente d’une nouvelle loi / de la réforme sur l’immigration et s’inquiètent d’une éventuelle déportation. Mais à quand cette fameuse réforme sur l’immigration ?
La semaine écoulée, la Secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis a dirigé une importante réunion –la deuxième de ce genre en six mois – autour du thème « Comprehensive Immigration Reform (la réforme compréhensive de l’immigration). Janet Napolitano, 57 ans, a été rejoint par 130 personnalités, entre autres, sénateurs, membres de la chambre des représentanst, leaders du mouvement pour la réforme de l’immigration, activistes des droits des illégaux et membres du gouvernement. C’était pour elle et pour le président Obama – qui a fait une courte apparition – l’occasion de réaffirmer leur volonté de traiter la question avec rigueur.
Cette rencontre, fermée aux journalistes, a lieu suite aux recommandations du 44è président des États-Unis. Jugeant nécessaire de trouver un moyen pour régulariser les personnes sans-papiers vivant aux États-Unis, Barack Obama a annoncé que la secrétaire à la Sécurité intérieure allait constituer un groupe de travail avec les leaders du Congrès afin de concocter une proposition concrète visant à sécuriser les frontières américaines et à « reconnaître et régulariser le statut des sans-papiers ».
Coincé depuis environ trois semaines consécutives dans un débat houleux sur la réforme du système de santé, le président Obama est de plus en plus incertain quant à l’adoption d’une nouvelle loi sur l’immigration à la fin de cette année et joue la carte de la prudence. « Aujourd’hui, j’en ai beaucoup dans mon assiette, a-t-il déclaraé lors du sommet de Mexico. C’est très important d’ordonner ces grandes initiatives afin qu’elles n’échouent pas en même temps ».
La réforme aura lieu en 2010
« Pour ne pas être trop ambitieux, a précisé le président américain, la réforme doit attendre 2010. Malgré cela, elle connaitra un sérieux test politique». Rappelons qu’en avril dernier, Barack Obama avait promis que la réforme de l’immigration sera adoptée à la fin de 2009, après deux échecs en 2006 et 2007, sous l’administration de son prédecesseur George W. Bush.
Sur le cas précis d’Haïti, Obama a indiqué que ce problème doit être réglé par une réforme globale de la loi sur l'immigration. « Mon administration entend continuer avec le processus de révision de la politique américaine sur la déportation des sans-papiers haïtiens ... [car] un afflux soudain de gens déportés de la Floride vers Haïti pourrait représenter un problème humanitaire potentiel».
Ainsi, si la réforme de l’immigration est adoptée au début de 2010, au lieu d’être éligible pour le TPS comme les Honduriens, les Nicaragueyens, les Salvadoriens, les Soudanais et les Somaliens, il se pourrait que les sans-papiers haïtiens aient accès automatiquement à la carte de résidence permanente. Pour l’instant, l’administration d’Obama n’a encore fait état d’aucun plan, ni de stratégie.
« Mobilisons-nous »
Ici au sud de la Floride, les émissions relatives au débat sur le TPS abondent. Marathons, maifestations, réunions communautaire, porte-à-porte, spots radiophonique... autant d’initiative entreprises par des organisations communauatires haïtiennes depuis la montée au pouvoir du président Barack Obama pour l’obtention du statut de protégé temporaire {en anglais, Temporary Protected Status (TPS).
Suite aux déclarations du président américain, les illégaux haïtiens disent s’inquiéter et jugent important de continuer la mobilisation pour contrecarrer les mesures de déportation des illégaux et obtenir le TPS.
Le 30 juillet dernier, consacré « Haitian Lobbying Day », l'association des Haïtiens unis aux États-Unis (United Haitian association of USA Inc.) a été reçue au Congrès américain à propos du dossier de l’immigration alors que parallèlement, des centaines d’autres compatriotes venus de nul part ont gagné les rues de Washington pour déclarer leur ras-le-bol quant à la politique discriminatoire appliquée à l’endroit des Haïtiens.
En avril, lors d’une visite de quelques heures en Haïti, Mme Clinton avait souligné qu’une certaine catégorie d’illégaux haïtiens, admis sur le sol américain avant la montée officielle du nouveau gouvernement, obtiendra probablement le Statut de résident temporaire (TPS en anglais) ». Plus récemment, le mari de la Secrétaire d’État, l’ex-président Clinton, a invité les Haïtiens de la diaspora à continuer à faire pression afin d’obtenir le TPS en faveur des illégaux.
« Vous devez continuer à mettre la pression, mais non de façon hostile », a conseillé l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations-Unies en Haïti, précisant qu’environ 200 pays [soit 12 millions d’immigrés illégaux, en majorité des latinos] attendent une décision similaire des autorités américaines.
_______________________________
* Selon la loi américaine, est considérée illégale, toute personne qui est entrée aux USA, soit sans autorisation, sans documents légaux, ou qui a violé les termes de son séjour, ou alors qui a outrepassé son visa de séjour (excéder le droit de séjour permis par le visa). Tout individu qui se trouve dans l’un ou l’autre de ces cas est un sans-document / sans-papiers. La loi prévoit alors une procédure de déportation et d’interdiction future de séjour avec d’autres peines et conséquences.
Monday, August 24, 2009
Yon vòt sal an ti komik
Men kite Prezidan pran Palman. Prezidan an achte yon kòz, se dwa l, se selon konviksyon l ak konsyans li. Li pran reskonsablite l devan listwa. Men ki zouti viktwa sa a ? Yon kolonn depite yo rele depite ti jwèt, depite yoyo. Chanm depite a ekri lwa li, adopte lwa li, vote annapre rapò yon komisyon ki an kontradiksyon ak lwa li a, pi lwen li vote objeksyon prezidan repiblik la ki pi andezakò ak lwa li te vote a ke rapò li te adopte a. Sa a pa gen sans. Sa a endiy. Sa a lèd. Sa a, se yon wont san non. Pran yon enstitisyon Leta, fè l tounen yon kanbiz kote wi egal non non egal wi, kote eli pèp la peye ak swè l vire pi vit pase topi, woule de bò, se pa serye.
Viktwa politik Prezidan Preval la, enstitisyon palmantè a ap peye l chè. Ki konfyans sitwayen yo ka genyen nan yon asanble ki chanje pozisyon twa fwa nan kèk semèn ? Ki konfyans depite ki serye yo kapab fè de kolèg ki di yo oui, men ki di lòt moun non, ki mawon tan pou yo pran pozisyon ? Ki konfyans ou ka fè yon enstitisyon ki ofè tout yon peyi yon espektak ti komik, yon fas ki nan jan pa l pi dwòl pase yon teyat Langichat oswa Jesifra ? Se politik sal ki fèt san dizon.
125 goud la genyen, men se pa travayè yo sèlman ki pèdi yon ogmantasyon salè ki pi konfòm ak bezwen yo, se pa depite ki kenbe konviksyon yo ase ki pèdi, se peyi a ki pèdi, se chanm depite a ki pase pwòp tèt pa l anba betiz. Pentèt yon jou, listwa va bay sekrè pèsonèl ki kache dèyè vòt sekrè sa a.
Pèsonèlman, mwen pa ka konprann lajwa lakontantman ki parèt sou figi sèten depite apre vòt la tonbe. 75 goud an mwens pou travayè yo. Ann admèt ou panse onètman 75 goud an mwens ke sa kòlèg ou yo te mande, ke sa ou menm ou te mande, pi bon pou peyi a, pa respè pou travayè yo, pa respè pou malere ak malerèz ki te vote pou ou yo, ou pa t oblije griyen dan w.
Jodi a peyi a nan yon kafou. Tradisyonèlman Leta ayisyen te yon Leta ki t ap travay kont nasyon an. Pouvwa ekonomik la fonksyone trankil, Leta pa anmède l. Nan menm tan Leta pa bay popilsayon an sèvis, pa mete lòd ni kontwòl e pa fè anyen pou amelyore kondisyon lavi majorite popilasyon an. Ak plis demokrasi, yo te ka kwè t ap genyen chanjman. Vòt chanm depite a pa p ede kwè Leta ap chanje.
Nan tèt moun ki bezwen chanjman yo rete de solisyon : swa chanje moun ki reprezante yo ak moun ki nan tèt Leta a, swa rejete solisyon lit enstitisyonèl la pou pran lòt chemen, paske yo ka jije enstitisyon y oba yo twòp kou ba. E si yo pran lòt chemen, pesonn pa konnen kote sa ka mennen.
Lionel Trouillot, Le Matin Haïti
Sunday, August 2, 2009
Thursday, July 30, 2009
L’émigration haïtienne : une hémorragie humaine
Haïti est une île qui a perdu de sa superbe en quelques décennies, aujourd’hui elle paie encore le prix de son audace face aux grandes puissances sous le joug desquelles elle survie. En un siècle, le pays s’est fortement dégradé. De la « Perle des Antilles » pendant la colonisation, elle est passée à l’état de pierre morte, nation cadavérique à laquelle il ne reste que les vestiges d’une période de grandeur. Entre un gouvernement en constant remaniement et des interventions extérieures répétées, le pays perd pied. Son économie est à la dérive et le peuple se vide de ses forces brutes. Dans un rapport à Dominique de Villepin, Ministre des Affaires Etrangères, Régis Debray écrit à propos d’Haïti :Le pays est ruiné.
Il confirme la responsabilité des politiques haïtiens dans la dérive du pays : « La situation économique est tout à la fois une conséquence et une cause de l’impéritie des gouvernements, plus particulièrement au cours des cinquante dernières années. Et cette situation est aussi la cause de la persistance de gouvernements satrapesques et prédateurs » (Debray, 2004 : 47).
La France s’accorde sur la responsabilisation des gouvernants haïtiens dans la faillite du pays. Les kleptocraties haïtiennes ont permis l’enrichissement de quelques présidents. Même celui qui devait apporter un changement radical au pitit peizan a sombré dans les mêmes excès : répressions, pillages et ponctions des caisses de l’Etat. Haïti est un pays exsangue. Le peuple a fui, à grands brassages, une patrie qui pourtant lui est chère. D’aucuns pensent que les Haïtiens viennent envahir leur île. C’est un discours récurrent dans les îles de la Caraïbe, et en Floride, excepté au Québec, où la communauté haïtienne jouit d’une image beaucoup plus reluisante.
Le troisième et dernier – et non moindre – pic se produit sous les mandatures de Jean-Bertrand Aristide : c’est la période « aristidienne-lavalassienne » qui se subdivise également en deux phases. Aristide, perçu comme le sauveur de la Nation, une migration inverse, notamment en provenance des Etats-Unis, se répercute plus tard sur un flux qui s’externalise de nouveau lorsqu’un coup d’Etat est perpétré contre Aristide, quelques mois après son élection, en 1991. Donc, de 1991 à 1994, les partisans aristidiens quittent le pays pour aller principalement vers les Etats-Unis (Miami, New York, Boston).
Enfin, pour conclure, on constate que cette hémorragie humaine donne lieu donc à une migration exponentielle ; chaque flux étant numériquement supérieur au précédent ; et à deux types de migration : celle des intellectuels qui correspond majoritairement à une migration légale par voie aérienne (Boeing People) et une migration illégale par voie maritime (Boat People). L’immigration haïtienne, s’intensifiant au cours de ces cinquante années va représenter, avec le temps et sa densification, un problème majeur pour certains gouvernements de pays qui voient leurs littoraux « assaillis » par les embarcations de fortune.
Stéphanie Melyon-ReinetteArticle ensitoilé le 10 mars 2009
[1] Traduit de : “According to the traditional wisdom, between the 1791 and 1803 a large group of refugees fleeing the turmoil of the Haitian revolution sought asylum in New York, Philadelphia, Baltimore, Norfolk, Savannah, Charleston and New Orleans” (Laguerre, 1998:2).
[2] Traduit de : “there has been an uninterrupted stream of Haitian immigration into the United States with high, low, and dormant periods” (Laguerre, 1998:2).
Wednesday, July 15, 2009
Haïti/Canada/Coopération/Jamais un sans deux
Source: HPN
Monday, July 13, 2009
Nou pap dòmi bliye
Il y a quatre ans se produisait l’un des crimes les plus odieux de notre histoire : Jacques Roche, poète, journaliste, animateur culturel, était victime d’un enlèvement aux abords de son domicile le 10 juillet. Le 15 juillet, soit une semaine avant son anniversaire (il aurait eu 44 ans le 21), son cadavre mutilé était exposé à Delmas. Bras cassés, langue coupée… Inutile de revenir sur les détails de l’horreur. La haine s’associait à la crapulerie. La société, dans son ensemble, avait condamné le crime. La corporation des journalistes s’était mobilisée dans un geste d’unité pour lui rendre hommage.
Quatre ans après, nous n’avons pas le droit d’oublier. Quatre ans après, les questions que l’on se posait à l’heure des événements demeurent, et les réponses continuent de manquer. Pourquoi ? Crapulerie ? Recherche de richesse facile ? Utilisation politique du banditisme ? Jacques ne mâchait pas ses mots et avait parfois prêté sa voix aux mots des autres.
Et comment une société pouvait-elle générer autant de haine ? Ni l’établissement d’un dossier judiciaire complet, ni une analyse approfondie des causes et du fonctionnement du banditisme et de ses rapports éventuels avec certains courants ou certaines personnalités politiques ne permettent d’affirmer quoi que ce soit de précis et de définitif. C’est pour cela aussi que nous n’avons pas le droit d’oublier. Mais l’on pourrait aussi parler de sa vie.
Comme un grand nombre de jeunes, talentueux et se cherchant à la fois des conditions décentes d’existence et une dignité de citoyen d’Haïti et du monde, il avait eu beaucoup de mal à se trouver et à se faire une place. Il n’y avait pas longtemps qu’il s’était trouvé un emploi stable et les moyens de diffuser son œuvre poétique. Il n’y avait pas longtemps depuis que le jeune homme turbulent et impulsif s’était apaisé, sans mollir ni se trahir. On ne peut oublier combien les Jacques Roche de ce pays ont vécu d’années de galère. Productif, utile, en pleine construction de lui-même, Jacques paraissait enfin avoir vaincu un certain nombre d’obstacles quand le pire l’a surpris.
Avec le souvenir d’un homme qui méritait de vivre, d’un homme qui manque à sa famille, à ses amis, à ses collègues, à la communauté des journalistes et des créateurs, le triste anniversaire de l’assassinat de Jacques Roche doit servir à tous de rappel que nous ne sommes pas à l’abri du pire. N’oublions pas de quelles monstruosités la société dans laquelle nous vivons est encore capable. N’oublions pas les immenses efforts qu’il faudra accomplir pour donner forme et vie à ces deux mots si chers à Jacques : la justice et la liberté.
Le Matin, lundi 13 juillet 2009
Saturday, July 11, 2009
FASCH/COMMUNICATION/ AHECS, huit ans déjà !
AFFAIRE SOCABANK/ Franck Ciné est blanchi
Les avocats du PDG de la HAITEL disent regretter que la justice haïtienne attende 25 mois pour innocenter leur client. Ils espèrent que ce dernier reprendra ses activités sous peu.
Nous proposons aux lecteurs des liens d'articles écrits au début de 2007 et un des miens retraçant les grands moments de cette affaire. Ils ont été publiés dans les colonnes du Matin en Haïti.
http://www.lematinhaiti.com/Article.asp?ID=5123
http://www.lematinhaiti.com/Article.asp?ID=4547
Friday, July 10, 2009
Et le spectacle continue !
Le chanteur « adolescent » qui n’a jamais grandi charriait dans sa musique sans frontière une certaine idée du monde, une sensibilité à fleur de mots, terre d’élection de tous les extrêmes. J’ai vu un soir du 2 novembre, dans la fraîcheur tropicale des mornes de Kenscoff, un guédé réalisé le fameux pas à reculons, ce qui me laissa perplexe sur l’origine de cette influence.
Roody Edmé, Le Matin, 29 juin 2009
Bill Clinton/Haïti / Constat des lieux !
Wednesday, June 10, 2009
Révolution biomédicale / Robot pour lutter contre le cancer)
De plus, la structure unique du robot lui donne la capacité de se déplacer dans les espaces restreints et dans les passages courbes ainsi que la possibilité de rester pendant un temps conséquent à l’intérieur du corps, rendant la technologie révolutionnaire et idéale pour effectuer des opérations médicales peu invasives.
Moshé Shoham, directeur du Medical Robotics Laboratory du Technion, affirme : « Ce robot constitue une avancée majeure dans l’industrie biomédicale, puisqu’elle permet aux médecins d’accéder à des zones inaccessibles dans le corps avec un minimum d’intrusion [dans celui-ci]. La technologie permet un traitement centralisé, sans dispersion inutile dans les autres zones du corps. »
Un prototype de ViRob a déjà été développé. Il peut se déplacer plus vite que 9 mm par seconde. Mais les chercheurs n’ont pas encore trouvé la formule permettant d’extirper le ViRob du corps humain après cure. Le chemin du retour est encore invisible. Le prototype est jsuqu’à maintenant inachevé. Selon le CNN, les chercheurs sont optimistes que « d’ici à 2010-2020, la révolution sera complète ».
Éventuel traitement pour le cancer du poumon
Les chercheurs israéliens sont aujourd’hui en train d’examiner la possibilité d’utiliser le ViRob pour le traitement du cancer du poumon – le plus meurtrier des cancers. ViRob pourrait aider à l’administration ciblée de médicaments sur des tumeurs du poumon et à prélever des échantillons de différents tissus à l’intérieur du corps.
En outre, un certain nombre de ces micro-robots pourraient traiter simultanément plusieurs métastases. Les chercheurs prévoient également d’installer des équipements sur le robot, notamment des caméras, des pinces et d’autres équipements miniatures.
Le ViRob en détail
ViRob, qui mesure 1 millimètre de diamètre et 14 mm de long, a été développé dans le laboratoire du Prof Shoham au Technion. Le robot se déplace en utilisant un système d’allumage électromagnétique extérieur, stimulé par un champ électromagnétique inoffensif pour le corps, qui lui permet de manœuvrer dans les différents espaces et sur les surfaces de divers fluides visqueux. Les vibrations créées par le champ magnétique propulsent le robot vers l’avant.
The Tiny Robot that Can Crawl Through Your Veins—And Treat Your Tumors
Researchers at the Israel Institute of Technology in Haifa have developed a miniature crawling robot, called ViRob, that can crawl through your lungs, find a tumor, and zap it with drugs. The bot, which is one millimeter long and four millimeters from end to end, can snake its way through the body, slipping into blood vessels and navigating through the respiratory and digestive systems, Innerspace style.
Monday, June 8, 2009
EVENDICATIONS DES ETUDIANTS/Le RNDDH se positionne
Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) constate que depuis quelques jours, le mouvement revendicatif des étudiants des Universités d’État, suivis de ceux des universités privées, de certains écoliers et d’autres jeunes de la capitale prend, au fil des jours, plus d’ampleur.
Les revendications de ces étudiants s’articulent autour de deux points :
D’un côté, les étudiants réclament du gouvernement actuel la promulgation de la proposition de loi, fixant le salaire minimum des ouvriers haïtiens à deux (200) cents gourdes. D’un autre, ils exigent du Rectorat, des réformes en profondeur dans les onze (11) entités d’Etat, particulièrement dans celle de la faculté de Médecine et de Pharmacie.
Cependant, malgré la justesse de leurs revendications, le RNDDH condamne les actes de violence perpétrés au cours de ces manifestations où, plusieurs vitres de véhicules ont été brisées et des voitures incendiées. Par ailleurs le RNDDH fustige le comportement répressif des policiers de la PNH et de la MINUSTAH. Cette attitude qui témoigne d’un manque de professionnalisme des forces de l’ordre ne fait qu’empirer une situation déjà précaire. Le RNDDH désapprouve l’usage abusif de gaz lacrymogène que ces derniers utilisent à l’encontre des étudiants et, par ricochet des résidants de l’Avenue Christophe.
Le RNDDH réprouve l’intervention barbare des forces de l’ordre dans l’enceinte de l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH) à l’encontre des étudiants, au moment où, ces derniers se faisaient soigner par le personnel médical. Même en période de guerre, l’Hôpital qui est un lieu paisible, destiné à soigner les Malades, quels qu’ils soient, doit être respecté. Ces types d’interventions sont donc inacceptables.
Le RNDDH constate que la Police a procédé à l’arrestation de vingt-quatre (24) jeunes au sein de ces manifestants et rappelle que le droit de revendiquer, de manifester est un droit fondamental, inaliénable à tous.
Le RNDDH considère que le comportement laxiste du gouvernement est à la base de ce mouvement. En effet, il est incompréhensible que l’Exécutif cherche à entamer des discussions avec le Parlement seulement aujourd’hui, sur un projet de loi qui a été mis au vote depuis trois (3) ans.
Le RNDDH se demande aussi pourquoi les responsables des décanats des différentes facultés n’ont pas cherché à rencontrer les étudiants pour discuter des réformes qu’ils réclament au niveau des Universités de l’Etat arguant que les fonds pour effectuer ces réformes ne sont pas disponibles, alors que la corruption au sein des institutions de l’Etat fait rage et que plus de 197 millions de dollars américains ont été dépensés de façon fantaisiste sous le fallacieux prétexte que l’état d’urgence a été décrété.
Le RNDDH comprend la colère et la frustration de ces étudiants. Cependant, il croit que leurs revendications doivent se faire pacifiquement. De plus, il demande aux autorités policière et judiciaire la libération sans condition, de tous les jeunes arrêtés dans le cadre de ces manifestations.
Le RNDDH exhorte le Président René Préval et le Chef du Gouvernement, Madame Michèle D. Pierre-Louis, à faire la publication, dans le journal officiel Le Moniteur, dans un délai raisonnable, de la Loi sur le salaire minimum. Le Président Préval et Madame Pierre Louis doivent aussi fixer leur position sur la question des réformes des Universités d’Etat réclamées par les étudiants. Ces discussions devront se faire avec le Rectorat de l’Université, les décanats des 11 entités et les associations des étudiants, ce, pour aboutir à un consensus entre les différentes parties.
Enfin, le RNDDH rappelle au gouvernement en place que toute politique de « laissez-Grennen » ne peut conduire qu’à la débâcle !
www.rndh.org
Thousands attend Little Haiti funeral for Rev. Gérard Jean-Juste
Some 3,000 people packed the inside of Notre Dame d'Haiti Catholic Church, while thousands more stood in the rain outside to pay tribute to the Roman Catholic priest who went from a little-known figure on a Miami street corner to the central figure in the Haitian rights struggle. They considered his legacy in shaping a young but burgeoning South Florida Haitian-American community. And they reflected on the community's past and future.
Local politicians as well as a delegation from Haiti were also present.
Jean-Juste will be buried next to his mother in his birth town of Cavaillon, Haiti.
Wednesday, May 27, 2009
Commission Mixte binationale / Propos de la première ministre Michèle Pierre-Louis: [Notre conscience interpellée, notre humanité questionnée]
(…)
Je ne saurais procéder ce matin à l’ouverture des travaux de la première réunion de la Partie Haïtienne de la Commission Mixte Haitiano-Dominicaine sans évoquer d’entrée de jeu les problèmes qui se posent depuis quelques semaines de part et d’autre de la frontière et qui méritent une attention particulière.
« L’Histoire dira la cruauté des éléments humains dans le brassage des contacts multiséculaires – malgré les reniements de style que démentent le miroir brisé des amalgames somatiques, la bigarrure indéfinie des nuances et l’instabilité déconcertante des formes.
… Dans le processus des événements apparaîtra en dernière analyse, le spectre grimaçant d’une perspective de destruction de l’une ou l’autre nationalité par l’une ou l’autre communauté dans la fascination des doctrines de supériorité de races, de classes ou de culture. »
Rappelons en passant l’Accord de coopération signé entre les 2 Etats en mai 1979 et plus récemment encore la décision prise par les Présidents Préval et Balaguer de créer en 1996 la Commission Mixte Haitiano-Dominicaine comme instrument susceptible d’instituer le dialogue et le respect mutuel dans les relations de coopération. Cette commission a tenu 4 réunions alternativement à Santo Domingo et à Port-au-Prince et 10 thèmes d’intérêt réciproque ont été abordés parmi lesquels le commerce et l’investissement, la sécurité, le tourisme et bien sûr les questions migratoires et frontalières.
L’urgente nécessité d’aborder le dossier migratoire
Le 21 mai 2009, la Première Ministre Michèle Duvivier Pierre Louis a présidé la première rencontre de la partie haïtienne de la Commission Mixte haïtiano-dominicaine et a cité une dizaine de thèmes de travail prioritaires pour la Commission dont la migration.
A cette occasion, la Première Ministre a évoqué les récents incidents violents enregistrés contre la communauté haïtienne en République Dominicaine : « les agressions répétées, les assassinats gratuits, les rapatriements intempestifs, les incidents frontaliers dont sont victimes nos concitoyens et concitoyennes interpellent notre conscience et questionnent notre humanité ; cela n’a que trop duré ».
Dans cet ordre d’idées, la cheffe de gouvernement nourrit « le ferme espoir qu’en abordant avec sérénité, [avec nos voisins], les multiples aspects de nos relations qui seront traités au sein de la partie haïtienne de la Commission Mixte et en souhaitant que la partie dominicaine en fasse autant, nous pourrons ensemble assainir le climat et nous engager dans un nouveau paradigme de coopération ».
Le 18 février 2009, le président René Préval a publié un arrêté consacrant la réactivation de la Commission Mixte et fixant la composition de la Partie haïtienne en rappelant que son mandat est de procéder, conjointement avec la Partie dominicaine à une revue régulière de la coopération entre les deux pays et « de recommander aux deux gouvernements les mesures à adopter et à mettre en œuvre en vue d’améliorer et de renforcer la coopération entre les deux Etats notamment dans les domaines du commerce, de l’agriculture, de l’environnement, de l’éducation, de la culture, de la santé, du tourisme, de la migration, des sports, de la sécurité publique et des droits humains… »
Des changements ont été apportés à la composition de la partie haïtienne au sein de la Commission qui passe de 10 à 26 entités et dont la présidence est désormais assurée par la Primature en lieu et place du Ministère des Affaires Etrangères.
La migration , un dossier incontournable
La Commission mixte, créée en 1996, à l’initiative des présidents René Préval et Joaquin Balaguer a tenu 4 réunions alternativement à Santo Domingo et à Port-au-Prince. Les accords de décembre 1999 sur les conditions de rapatriements et de février 2000 sur les conditions de recrutement et d’établissement des contrats résultent des travaux de cette commission touchant à la migration. Ces accords, dans l’ensemble, n’ont pas été appliqués ou respectés par aucune des deux parties.
La dernière session de la Commission s’était tenue en octobre 1999 à Santo Domingo et depuis les consultations inter-gouvernementales avaient été suspendues.
En 2001, 5 ans après la création de la Commission Mixte, l’ex-ambassadeur d’Haïti à Santo Domingo, Guy Alexandre, avait mentionné dans une publication que « la Commission n’a guère pu faire avancer le dossier de la migration ».
Force est de constater que le dossier de la migration ne reçoit pas encore toute l’attention qu’il mérite et lors même des rencontres officielles, les autorités des deux pays esquivent ce point essentiel et sensible des relations haïtiano-dominicaines.
Pourtant, en Haïti comme en République Dominicaine, des voix ne cessent de s’élever pour réclamer des dirigeants des deux Etats une gestion responsable de la migration et la dynamisation effective de cet espace de dialogue qu’offre la Commission mixte bilatérale.
Tuesday, May 26, 2009
Imigrasyon/Ayiti /Etazini/Imigre Ayisyen yo kontinye mobilize pou TPS la
Nan Miami, prezidan Dennis C. Moss ak Komisyone yo nan Konte a mande Prezidan Obama pou li bay imigran Ayisyen yo estati pwoteksyon tanporè a. Yon jou avan fèt drapo ayisyen an, jou 17 mas la, Dennis C. Moss ak tout Komisyon Konte an okonplè te adrese yon lèt a Prezidan Barack Obama, ki mande li "aji kounyeya pou bay tretman jis ak ekitab a tout imigran yo nan kominote nou an."
Sunday, May 24, 2009
États-Unis/Terrorisme/ Un Haïtien impliqué dans une tentative de double attentat à New York
Un américain d’origine haïtienne, Laguerre Payen (À gauche et en bas avec à sa droite James Cromitie, le leader), a conspiré avec trois autres américains de confession musulmane pour perpétrer un double attentant dans l’État de New York. Ils ont été épinglés, mercredi, par la police fédérale américaine.
La justice américaine a annoncé jeudi l'arrestation et l'inculpation de quatre Américains, accusés de planifier des attaques terroristes contre des objectifs militaires et une synagogue à New York. [Il s'agit de James Cromitie, 44; David Williams (alias Daoud), 28; Onta Williams (Hamza), 32 et Laguerre Payen, 27. ]
Les quatre hommes ont été arrêtés mercredi sous l'accusation de "complot visant à provoquer des explosions près d'une synagogue dans le quartier de Riverdale, dans le Bronx, à New York, et à tirer sur des avions militaires stationnés sur la base de la garde nationale, à l'aéroport de Stewart, à Newburgh, New York, avec des missiles sol-air Stinger", selon un communiqué du procureur.
Four men, hoping to carry out a jihad against the United States, have been arrested after planting what they thought were explosives near a synagogue and community center in New York. The men also plotted to shoot down a military plane.
“They stated that they wanted to commit Jihad,” Kelly said. “They were disturbed about what happened in Afghanistan and Pakistan, that Muslims were being killed.”
An official told The Associated Press that three of the men are converts to Islam. The official spoke on condition of anonymity because the person was not authorized to discuss details of the investigation. Three of the defendants are U.S. citizens and one is of Haitian descent, officials said.