Tuesday, April 28, 2009

AMENDEMENT CONSTITUTIONNEL: «Pour que les frères de la diaspora jouissent de leurs droits d' Haïtiens », plaide J. E. Alexis



Pour promouvoir la conférence du 25 avril prochain qui se tiendra à Port-au-Prince autour du Document de Stratégie nationale pour la Croissance et la Réduction de la pauvreté (DSNCRP), le Premier ministre Jacques Édouard Alexis effectue, depuis ce mercredi, une visite de trois jours aux ÉtatsUnis. Avant son départ, le Premier ministre Alexis a jugé nécessaire l’amendement constitutionnel pour que « les frères et sœurs de la diaspora ne soient plus considérés comme des citoyens de seconde zone ».

Aux États-Unis, au cours des prochaines 72 heures, des thèmes relatifs aux « financement, programme et mécanismes de livraison de l’aide à Haïti » seront debattus dans le cadre de la visite de promotion qu’effectue le Premier ministre Jacques Édouard Alexis depuis ce mercredi. Le chef du gouvernement en a fait l’annonce à l’aéroport international Toussaint Louverture. En compagnie d’une délégation d’environ une douzaine de membres, le Premier ministre rencontrera « des membres du gouvernement américain, du Congrès ainsi que des institutions de Bretton Woods ».

« Nous sommes pour l’application du principe de la co-responsabilité. Nous avons besoin de l’argent, certes, mais il faut que les promesses se tiennent », a déclaré le chef du gouvernement, lors d’une conférence de presse donnée, avant son départ, à l’aéroport international Toussaint Louverture. « Après avoir discuté, a-t-il poursuivi, avec les différents secteurs en Haïti, aujourd’hui, il importe de rencontrer les décideurs eux-mêmes. »

Jacques Édouard Alexis a dit attendre de ses interlocuteurs un rapport de confiance et de solidarité en harmonie avec les efforts consentis jusqu’à présent en Haïti. Le Document de Stratégie nationale pour la Croissance et pour la Réduction de la Pauvreté (DSNCRP), titré «Réussir un saut qualitatif », a été élaboré pour « affronter les défis et apporter des réponses satisfaisantes aux aspirations de la population haïtienne. Il est issu d’un vaste processus participatif qui lui confère une certaine représentativité et engage toutes les composantes de la société ».

Au salon diplomatique de l’aéroport international, Jacques Édouard Alexis a commenté brièvement, entre autres, l’affaire du sénateur Boulos, la question de la cherté de la vie et le conflit entre le commissaire du gouvernement, Me Claudy Gassant, et le secrétaire d’État à la Sécurité publique, Daniel Jean.L’affaire Boulos« Le gouvernement a la même préoccupation que le Parlement, c’est-à-dire, le strict respect de la Constitution [de 1987] », a indiqué le chef du gouvernement.

Interrogé sur la position adoptée par son gouvernement dans cette affaire qui risque d’être perçue fort négativement par les Haïtiens vivant à l’étranger, Jacques Édouard Alexis a déclaré qu’ « il attend encore le rapport du Sénat pour se positionner ». Le chef de la Primature a précisé que « cette question [Affaire Boulos] ne doit pas signifier aux yeux de nos compatriotes de la diaspora que le Parlement et le gouvernement n’ont aucun intérêt à résoudre le problème de la double nationalité ». Un problème qui, selon le Premier ministre, est considéré par le président Préval comme une injustice faite aux frères et sœurs expatriés.

« Il est nécessaire, a insisté Jacques Édouard Alexis, que la Constitution soit amendée pour permettre que des irritants, comme celui de la double nationalité, en soient écartés afin que les frères et sœurs de la diaspora ne soient plus considérés comme des citoyens de seconde zone, mais qu’ils jouissent de la plénitude de leurs droits en tant que citoyens haïtiens »

Par ailleurs, le Premier ministre a refusé quasiment de commenter le conflit opposant le commissaire du gouvernement, Claudy Gassant, au secrétaire d’État à la Justice et à la Sécurité publique, Daniel Jean. Une réunion s’est tenue entre les deux protagonistes, mardi, à la Primature. À l’issue de la rencontre, il a été décidé que le ministre de la Justice procède à la hiérarchisation du pouvoir judiciaire. Le décret du 22 août 1995 fait déjà autorité en la matière, relèvent cependant des observateurs.

Quant à la préoccupante question de la cherté de la vie, Jacques Édouard Alexis a rappelé les mesures annoncées dernièrement au Parlement, lors de son interpellation. Le gouvernement entend les appliquer.



Jeudi 27 mars 2008

No comments:

Post a Comment