Tuesday, April 28, 2009

Debat / Un forum pour l’intégration politique de la diaspora

C’est en présence de journalistes et de représentants d’organisations nationales et internationales que le forum « Reconnection diaspora » a été inauguré ce mercredi 12 juillet au Karibe Convention center.
Durant 48 heures, se déroulera un véritable plaidoyer pour la double nationalité et un code d’investissement moins contraignant. Une place y est également prévue pour débattre du problème de la prostitution ainsi que des apports ultérieurs de la diaspora au pays le plus pauvre de l’hémisphère. Les organisateurs veulent forcer le gouvernement à prendre des mesures dans l’immédiat tout en stimulant la population haïtienne dans le sens de leurs prises de position.
« Nous demandons l’intégration de la diaspora dans les secteurs politique, économique et social du pays. Nous devons avoir le droit de propriété, le droit de voter, celui de candidature aux différents postes de décision parce que nous sommes haïtiens et nous sommes en mesure d’apporter notre quote-part au développement du pays », a déclaré le coordinateur du comité organisateur, Dr. Serge Parisien.
Les membres de ce comité « indépendant », en majorité des médecins de profession, sont unanimes à reconnaître que des « pourparlers doivent être réalisés avec le gouvernement, des membres de la société civile, les Haïtiens vivant à l’étranger ainsi que ceux vivant dans le pays en vue de trouver des alternatives aux différents problèmes confrontés par la société haïtienne».
Reconnaissant l’importance des investissements, les organisateurs du forum ont sollicité du gouvernement des conditions minimales de sécurité favorables à la création d’emplois dans le pays. « Les problèmes infrastructurels sont tout aussi importants, ont-ils souligné ».
« La diaspora haïtienne effectue annuellement des transferts d’environ 1 milliard et demi de dollars américains vers le pays. Cependant, environ 7 millions retournent aux États-Unis à cause de carence de productivité et d’absence de cadres de la diaspora sur le terrain », a fait remarquer le Dr Emmanuel François, membre fondateur de l’Association des médecins haïtiens à l’étranger.
Sur un ton frôlant le mécontentement, il a déploré le fait que « l’on considère les membres de la diaspora comme des étrangers ». Et Serge Pinard d’ajouter : « Nous ne sommes qu’une extension de la famille haïtienne à l’étranger. Dès qu’il y a des opportunités de développement, des conditions minimales de sécurité, nous plierons bagages pour nous réinstaller dans le pays ».
Interrogé sur le suivi de cette initiative, le Dr Joseph Baptiste de l’Organisation nationale pour l’avancement d’Haïti (Onah-Noah en anglais-), a informé qu’au terme du forum, des soins de santé seront offerts aux enfants de Saint-Marc, Pont-Sondé, Kazale, Cabaret et Cayette. En outre, il a annoncé que des discussions sont en cours avec des corporations pour la réalisation d’un « economic development » en octobre prochain dans le pays.
Toutefois, ce groupe de 8 personnes ne peut être considéré comme mandataire de la diaspora. Il s’agit d’un groupe qui a pris l’initiative d’ouvrir un dialogue entre les Haïtiens de l’étranger et ceux vivant dans le pays en vue de trouver des palliatifs aux différents problèmes. « En attendant que la représentation soit plus grande, d’autres groupes à thématiques différentes peuvent organiser des forums. Nous n’avons aucun problème », a opiné la porte-parole du comité, Mme Parisien.
Jeudi 13 juillet 2006

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